RDC/Dossier arrestation de SK DELLA : Voici ces dispositions constitutionnelles transgressées par la DEMIAP|Éditorial
Le 06/06/2023
En son article 16, la Constitution de la République Démocratique du Congo parle du caractère sacré de la personne humaine que l'État a l'obligation de respecter.
"La personne humaine est sacrée. L'État a l'obligation de la respecter et de la protéger"
L'on se poserait alors la question de savoir, le service des renseignements militaires dénommé "DEMIAP" a-t-il foulé au pied cette disposition légale pourtant couchée clairement dans la loi fondamentale du pays. Car, l'arrestation de Salomon SK DELLA a été d'une violence sévère à l'aéroport international de Ndjili jusqu'à laisser voir qu'il s'agissait plutôt d'un enlèvement. Pendant que la même disposition indique que "nul ne peut être tenu en esclavage ni dans une condition analogue. Nul ne peut être soumis à un traitement cruel, inhumain ou dégradant".
Peut-on ainsi parler d'une arrestation muette? En quelque sorte on dirait oui, car le détenu n'avait vu ni document d'interpellation et moins encore, aucun de ses bourreaux de lui a expliqué pour ce dont il est arrêté. Et pourtant l'article 18 de la loi des lois en RDC est clair.
"Toute personne arrêtée doit être immédiatement informée des motifs de son arrestation et de toute accusation portée contre elle et ce, dans la langue qu'elle comprend". Il fallait attendre sept (7) jours pour que les charges portées sur lui soient dévoilées dans une conférence de presse.
Après son arrestation brutale bien sûr, SK DELLA a été emmené au cachot de la DEMIAP et a été privé de toute visite même celle de ses Avocats. Encore une violation de la Constitution ? Pendant que l'article 18 de la constitution revient avec force et explique clairement "La personne gardée à vue a le droit d'entrer immédiatement en contact avec sa famille ou avec son conseil".
Face à toutes ces violations graves de la constitution, plusieurs observateurs pensent qu'il s'agit plutôt d'un dossier Politique monté de toutes pièces. Car dans les charges mises sur la tête de SK DELLA, la DEMIAP parle du port illégal d'armes, manipulation des militaires, contacts avec les responsables du M23 et autres.
La Rédaction